Neige rouge
La neige, de sa blancheur éphémère
Recouvre les toits et les terres,
Offrant ainsi la vague apparence
D’un havre de paix et de silence
De-ci, de-là, quelques monticules
Aux pauvres renflements ridicules
Cachent sous une couche immaculée
Des dizaines de corps mortifiés.
Sous les cris tristes et lugubres
D’oiseaux de mauvais augure
Des femmes aux regards perdus
Pleurent leurs hommes disparus
Tandis qu’un vent de folie
Souffle sur la steppe endormie
Recouvrant d’une chape glacée
Une liberté à jamais bafouée.
Bien loin, des yeux et de la presse
C’est un peuple que l’on oppresse.
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