L’homme qui s’en va
Derrière ses rideaux
Elle a le cœur gros
Il le sent, elle le guette
Bien sûr, déjà, il regrette
Perdu dans ses pensées
Il remonte l’allée
Ça ne se retourne pas
Un homme qui s’en va
Aux fonds de ses yeux
Des larmes comme aveux
Cela, elle ne le voit pas
Cela, elle ne le sait pas
C’est un homme qui s’enfuit
Avec sa souffrance en lui
Ça ne pleure pas
Un homme qui s’en va
Elle voudrait sentir ses bras
Bien au chaud sous les draps
Entendre le claquement d’une porte
Pour que la joie la transporte
Un bruit de pas dans l’escalier
Pour qu’elle puisse enfin espérer
Mais ça ne revient pas
Un homme qui s’en va
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On ne sait rien des larmes, des différences, du temps, des cailloux sur le chemin d’une vie, la blessure, la décision, bonne ou mauvaise.
Le départ pour un futur meilleur, sans regret.
Merci de vos mots, une réflexion s’impose.
Merci Dany
Les chemins de la vie sont parsemés d’embûches, les choix difficiles, mais lorsque la décision est prise , ne pas se retourner, merci Rose.
S’il est difficile de parler c’est bien souvent que nous avons peur de la réaction de l’autre. …
La fuite en avant qui évite pour un temps les disputes intempestives,et les violences engendrées d’une relation toxique.
Surtout ne jamais revenir.
Il est vrai qu’il est toujours très difficile parler dans ce genre de situation. Ne jamais revenir en effet, vous avez raison Suzon, merci.
Bouleversant ce Texte !
Il happe, il donne Frissons et Emotions larmoyantes ..
Partir sans se retourner .. Diverses Raisons dont Personne a Droit de juger ..
Le Coeur qui reste souffre autant que le Coeur qui part ..
Sous ces Phrases, il y a autant de Silences, de Mots tus, de Mots à dire, qu’il faudrait dire, d’Espérance et d’Abattement .. Renonciation peut-être !!
Quelle Ecriture, Dani ! Le Plaisir est Toujours Présent de LIRE ..
Merci !!
À chacun son fardeau, à chacun sa souffrance, à chacun son histoire, emmurés dans le silence des mots, perdus dans les méandres de la vie. Merci beaucoup Lys !
À voir : https://cleaplumebleue.wixsite.com/poesies
Merci Dany !
Merci pour ces mots magnifiques, les souvenirs et l’émotion qu’ils portent en eux !
En trente-cinq ans de carrière, je n’ai fait que ça, partir, revenir, repartir, revenir… partir encore et encore, aux antipodes ou non, en « ambiance dégradée » ou non comme on dit.
Laisser femme et enfants à la maison pour des durées de quelques jours à plusieurs mois, quels que soient les évènements ou problèmes familiaux, sans retour ; c’est le deal, le job…on l’accepte (elle et lui), s’y plie ou change de métier ; voire d’époux(se) !
Partir au cœur de la nuit sans embrasser les enfants…
Mais bon sang que c’est dur (pour tous), et ce, même au bout de dix ou vingt ans, même en sachant qu’on va rentrer (entier ?)… un jour !
Tu décris merveilleusement cet état d’âme, ce « quasi anéantissement » partagé par l’une et l’autre… que l’on revienne ou non comme tu l’écris si joliment.
Comme il faut qu’elles soient fortes et nous aiment pour supporter ça !
Merci Mesdames !
Une rupture ou un départ autant de moments douloureux, que chacun gére à sa façon. Une souffrance partagée qu’il faut assumer au mieux. Grand merci Gyloisdubas 😉
Il suffira d’éviter les grands gestes qui font les trop d’envols et les cris déchirants.
Le silence est parfois comme un reflet sur l’eau, un miroir faux semblant qui vient s’y reposer.
Mais c’est loin d’être toujours facile .
Merci Cher Dany .
Rien n’est facile, particulierement quand la raison se laisse dominer, merci Henri.
De l’amour dans tous ses états !!! la description est sublime.
Partir un peu devant, rester bien en arrière, s’endimancher les yeux au détour d’un silence.
Ne jamais se retourner, partager le vent.
Merci poète.
« Partager le vent » » s’endimancher les yeux » de bien jolies expressions, un grand merci Jean.
Comme Flo.
Un homme un jour ça devient faible
Mais sans jamais oser le dire
Ça peut avoir des bleus à l’âme
Et les garder toute une vie
Ginette Reno
Il y a des bleus qui ne disparaissent jamais, merci Josette
Un homme qui n’est pas tendre
Ce n’est pas un homme
Un homme dur, ça n’existe pas
Un homme qui ne pleure pas
Ça n’existe pas …
Faut-il être égoïste
Pour ne jamais pleurer,
Que ce soit de honte ou de joie
Jacques Brel
Des mots magnifiques, dignes du grand Jacques, merci Flo.
A l’homme qui s’en va…
Tu tires un trait sur les jours passés
Tes souvenirs y sont tous alignés…
Même si ta main et sa gomme les effacent
Regarde ça et là, il y a encore des traces…
La liberté possède tant de visages,
Toi même porte le lourd bagage…
On ne peut ni gommer le passé, ni l’effacer, mais juste écrire l’avenir, encore faut-il avoir une bonne plume.