Bas résilles
C’était une très belle fille
On la surnommait bas résilles
Perchée sur des talons aiguilles
Elle officiait parfois en ville
C’était une jolie petite brune
D’une beauté peu commune
Loin de ses dunes
Perdues sous la lune
En quête du prince charmant
Elle eut de nombreux amants
Des rêves d’amour et d’enfants
Balayés par le temps et le vent
Un magnifique regard noir
Sur un petit bout de trottoir
Avec pour seul miroir
Un terrible désespoir
Copyright © 2001 [carnet à spirales] Dany – Tous droits réservés

Ce poème peint avec pudeur et justesse le destin d’une femme blessée, belle et seule, en quête d’amour.
La rime simple et fluide sert une tristesse profonde, presque silencieuse.
Il mêle douceur et douleur dans une mélodie mélancolique.
Un regard tendre sur une vie cabossée, sans jugement, avec humanité.
Merci Cher Dany.
« Si vous la rencontrez bizarrement parée
Traînant dans le ruisseau un talon déchaussé
Et la tête et l’oeil bas comme un pigeon blessé
Monsieur, ne crachez pas de juron ni d’ordure
Au visage fardé de cette pauvre impure
Que déesse famine a par un soir d’hiver
Contrainte à relever ses jupons en plein air »
Charles Beaudelaire (Je n’ai pas pour maîtresse une lionne illustre)
Pour seul miroir, un terrible désespoir.. Vos mots sont tristes et si forts..
Pour beaucoup de ces filles un grand désespoir, si peu s’en sortent, merci Josette
De la tristesse, pauvres filles de la misère humaine.
Une grande tristesse en effet , merci Rose.
L’esclavage moderne, l’une des formes d’expression les plus insupportables de la condition masculine. Vos mots touchent ma sensibilité. Merci poète..
Esclavage moderne, et le plus vieux métier du monde, merci Jean.
Des mots qui prennent aux tripes, une photo magnifique..
Merci Marc, malheureusement ainsi est la rue !
superbe histoire triste sur la condition humaine quand les planètes ne s alignent pas
Merci Laurent, beaucoup de tristesse pour ces filles, la rue peut être un monde bien noir.
C’est d’une tristesse inouïe de voir ses rêves échouer.
Je reste sans mots devant une telle déception..
Ce poème est magnifiquement écrit il nous touche au plus profond de nous même
En parcourant votre texte , je me surprends à fredonner « L’accordéoniste » de notre regrettée Edith Piaf , la misère et le désespoir de ces filles , un peu d’amour pour quelques billets . Merci cher Dany .
La fille de joie est seule
Au coin d’ la rue là-bas,
Les filles lui font la gueule,
Les hommes n’en veulent pas !
J’ai écrit sur ce sujet je partagerai bientôt sur mon blog.
Bonne journée à toi
La dure réalité de ces femmes méprisées par la société… et pourtant !
Un très beau poème Dany