Le dernier Condottière
Il était l’homme des terres lointaines
Le soldat des batailles incertaines
Mercenaire d’un monde disparu
Au royaume des soldats perdus
D’un carré rouge, il en fit son emblème
Sur cette terre d’Afrique, il prit les armes
Combattant au côté du peuple noir
Où son nom entra dans l’histoire
Sans aucun doute, un chien de guerre
Mais peut-être le dernier condottiere
Mercenaire d’un monde disparu
Au royaume des soldats perdus
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La petite histoire
Rolph Steiner
Il quitte la Légion. En 1967, il débarque à Paris pour récupérer de l’argent qu’on lui doit. Il fréquente un bar près de l’Étoile où se retrouvent les anciens, en quête d’un emploi de mercenaire. Contacté par des employeurs potentiels ibos, il demande conseil à son ancien patron Roger Faulques, qui, en 1961, avait fait partie de la première poignée d’« affreux » au Katanga.
Faulques, pour le compte officieux de Jacques Foccart, monte une opération au Biafra pour encadrer la jeune armée biafraise et engage son ancien subordonné, qui embarque à Lisbonne à bord d’un des avions de Hank Wharton.
L’avion atterrit à Port Harcourt, encore aux mains des Biafrais. Là, Steiner, que Faulques a nommé capitaine, est accueilli par le commandant Picot, qui représente Faulques au Biafra. Steiner et Picot se connaissent s’étant rencontré du temps où le commandant était chef d’une compagnie au 1er REP et dans la même cellule à la prison de la Santé.
Le lendemain, Steiner traverse tout le Biafra en jeep. Il trouve à la plantation Dunlop une cinquantaine de Blancs, anciens du Congo en majorité. Au lieu d’encadrer les Noirs, ils ont tendance à rester ensemble. Il se rend ensuite sur le front Nord où se trouve le gros de l’armée biafraise face à l’offensive nigériane. Il visite un secteur où les half-tracks nigérians sèment la panique parmi les rangs biafrais, qui se débandent.
Steiner se transforme aussitôt en soldat. Il arrête une quarantaine de fuyards, puis empoignant un FM, les entraîne à l’assaut. Les Nigérians se replient. C’est la première victoire de Steiner au Biafra et le début d’une nouvelle aventure, donnant un sens nouveau à sa vie. Devant l’amateurisme des Biafrais, il décide, non sans mal, de créer des commandos. Le 23 janvier 1968, les hommes de Faulques quittent le Biafra. Steiner reste.
Je ne connaissais pas ce dernier Condottiere .. Merci Dany du petit cours d’histoire ..
Merci à toi, je pense que c’était un idéaliste, contrairement à Bob Denard qui était sans doute plus mercantile .