Le vieux fusil

Il était là, comme une évidence
Fièrement accroché à sa potence
Toutes ces années de somnolence
N’ont pas entaché sa patience

Le métal patiné, la crosse usagée
Une cartouchière au cuir craquelé
La bretelle légèrement fatiguée
Lui donne une certaine gravité

Certains le voient au rebut
Pour moi, ce sera un refus
Il était déjà là le vieux fusil
Alors bien sûr, il restera ici

Date de publication:
Auteur: Dany
Les entendre ou les dire, les lire ou les écrire, on peut tout faire, même les taire ... Les mots !

Derniers articles

petit clown
S’abonner
Notification pour

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

14 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Arme redoutable .. mais Objet qui laisse des Souvenirs plus ou moins bons ..
Les Odeurs quand il était nettoyé, astiqué pour la Chasse ..
L’Odeur d’après le Coup porté, la Cartouche qui sautait ..
La Position : droite à son Mur, accroché ou cassé à l’Epaule ou à Bout de Bras ..

Mon Enfance connut Chasseurs ..Et ce texte m’y replonge ..

🙂

Non Loin d’un vieux fusil rouillé qu’un clou supporte , je regarde le fusil tant aimé de mon grand-père.
Il est interdit d’y toucher, encore maintenant, mes yeux le cherchent.
Souvenir d’une enfance lointaine .

Merci poète.

Un très beau message de paix.
Merci Dany pour ce très beau poème.

Je sens votre émotion, souvenir d’un papa ou grand-papa .
Admiration d’un petit garçon, chut !

Laissons le au repos , il garde ses secrets.

Le vieux fusil, l’horreur de la guerre, une époque pas si lointaine .
Tel le dormeur du val, Rimbaud découvrant à 16 ans l’effroyable conflit Franco Prussien.
Il dort dans le soleil,la main sur la poitrine
Tranquille, Il a deux trous rouges au côté droit.
Merci Dany pour cet instant d’émotion.

Si seulement votre vieux fusil pouvait nous raconter , sa vie , la vie .
Des visages souriants, le regard sans peur et les yeux étincelants.
Des soldats qui défilent au milieu de la population, le pas léger et la tête haute.
La Marseillaise résonne, les verres s’entrechoquent et les fleurs sont jetées par centaines.

Depuis cent ans, le départ pour la guerre de 1914 est perçu comme une grande fête.
Une expression est même restée dans notre vocabulaire pour désigner ce bel élan populaire .

Ils sont partis « La fleur au fusil ».
Merci Cher Dany .

Comment ne pas penser au film « Le vieux fusil » avec l’inoubliable Philippe Noiret et la sublime Romy Schneider.
C’est un très bel écrit.

14
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x