L’étranger
Il est arrivé, l’étranger
Un certain soir d’été
Aux portes du village
Avec armes et bagages
Ravivant des peurs ancestrales
Et des angoisses viscérales
Son manque de couleur locale
Leur était intolérable
À l’idée de partager leur pain
Avec ce vulgaire sarrasin
Les grenouilles de bénitier
Prirent des airs offusqués.
Supportant les quolibets
Comme l’on traîne un boulet
Sous les regards malveillants
De tous ces honnêtes gens
Noyé par un flot de haine
Et de bêtise humaine
Il est reparti, l’étranger
Comme il est arrivé
Quittant le village
Avec armes et bagages
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Au lendemain du scrutin je relis votre texte , touchant de réalisme , avec tristesse j’ai mal à ma France . Et dire que nos anciens se sont battus pour lutter contre le fascisme.
Cordialement, René.
Bonjour,vos mots sont simples,mais ô combien édifiants. Nous sommes tous étrangers quelque part, mais nous sommes tous frères et sœurs.
Nous sommes malheureusement tous un étranger pour quelqu’un.. Sur chaque chemins arpenté, nous en croisons des êtres étrangers, que nous n’avons pas calculé et qui ne nous ont pas vu non plus … Le grand cercle de la vie, nous rend un peu aigrie … Très beau et juste texte, merci à vous Dany
l’étranger reste une curiosité souvent malsaine,la peur de l’autre et comme vous le dites,les colonisations ont laissé un gout amer sur les peuples,une paix souvent longue effacerait certainement cette haine,mais vu ce qui se passe ça restera utopique et donc nourrissons nous d’espoir de voir changer le monde en un monde de « salem » « paix ».