Le tram
Sur Chamars, se meurent les feuilles
Les grands arbres portent le deuil
Bercés par les cris des corneilles
Les pluies n’ayant pas encore nourri le géant
Sous le regard désabusé du vieux pont Battant
Le Doubs se traîne et s’écoule paisiblement
Sur les quais de respectables platanes séculaires
S’apprêtent à quitter ces lieux centenaires
Que des mains assassines porteront à terre
De géantes cicatrices marquent de leurs empreintes
Les rues, les quartiers et des machines envahissantes
Transforment le visage d’une ville que l’on éreinte
Depuis l’esplanade des droits de l’homme, l’ami Victor
Contemple avec amertume ce changement de décor
Mais, se dit-il et si c’est nous qui avions tort ?
Inexorablement, la chenille trace son petit chemin
Sous l’œil interrogateur et goguenard des Bisontins
En sachant que le terminus ne sera que pour demain
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